03|07|02
matins
parlés du bas vers le haut
mots plus lents
pas comptés
ils s'infiltrent...
pour tourner le problème
je m'oblige au sommeil
bloquant l'accès
le pied planté dans le ruisseau
et le cours coule sur
sur le pied, part côté
et dévie...
l'eau
se mêle à une autre terre...
terre si sèche ici
des étés écrasants
où les soleils se multiplient...
des murs cognés
la tête cherche l'ombre
et devient entre-pierre
immobile
vissée
fixe
le vent mort
souffle court
brûle la bouche
lèvres cousues à vif
visage momifié...
sous les sols
s'écrit toujours
le même
à fond de ventre
le même
à d'autres mots
dehors
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